Dumping social France Allemagne

Publié le 17/11/2011

La FGA-CFDT et le NGG s'allient pour demander un salaire minimum décent et des conventions collectives nationales applicables à tous les opérateurs de la branche viande par pays

Dumping social France Allemagne
Dumping social France Allemagne
La FGA-CFDT et le NGG s'allient pour demander un salaire minimum décent et des conventions collectives nationales applicables à tous les opérateurs de la branche viande par pays

 

 

 

      Communiqué de presse     

 

Dumping social France Allemagne

 

 

La FGA-CFDT et le NGG s'allient pour demander un salaire minimum décent
et des conventions collectives nationales
applicables à tous les opérateurs de la branche viande
par pays

 

 

Le NGG et FGA-CFDT, affiliés à la Fédération Européenne, l’EFFAT, poursuivent leurs discussions contre le dumping social dans la branche européenne de l'industrie des viandes. Lors de leur réunion du 14 et 15 novembre 2011 à Paris, une observation approfondie de la situation des salariés de la branche fait ressortir encore une fois des problèmes importants :

  • dumping sur les salaires,
  • diminution du respect des conventions collectives,
  • violation des règles de sécurité au travail,
  • insuffisante protection de la santé,
  • recours à une main d'œuvre migrante de l'Europe de l'Est et d’Europe Centrale via des prestataires de services installés en Allemagne. Cette stratégie réduit la part des emplois directs et durables, occupés par les salariés résidents à 10 % du personnel chez le leader allemand de l'abattage. Chez ces derniers, 90 % de la main d'œuvre est fournie par des sociétés de prestations de services. Ces sociétés violent souvent les droits des salariés, introduisent la pratique du marchandage dans le marché du travail européen et le travail illégal. Cette évolution conduit à des distorsions de concurrence dans la branche industrielle des viandes en Europe, à des délocalisations à l'intérieur de l'Europe et une perte d'emplois. Pendant que les consommateurs sont de plus en plus critiques vis-à- vis de l'élevage de masse et que les entreprises d'abattage concentrent principalement leur action sur le bien-être animal, la situation des salariés ne doit pas être oubliée. Le bien-être humain doit être mis au centre des préoccupations. Cela veut dire qu’il faut des salaires décents qui permettent une vie digne sans dépendre de transferts sociaux supplémentaires, comme c'est le cas en Allemagne actuellement. Face à la concurrence européenne et internationale, la solution pour la branche de l'industrie des viandes européenne ne peut pas consister à imiter l’insupportable système allemand.
 

En réponse à cette situation, le NGG et la FGA–CFDT revendiquent :

  • un salaire minimum d'un niveau décent dans tous les pays européens,
  • une convention collective nationale applicable aux prestataires de services dans tous les pays européens,
  • un dialogue social européen constructif dans la branche viandes,
  • un agrément obligatoire pour les prestataires de services relatives au respect de normes sociales harmonisées au niveau européen (label social)
  • une politique européenne de filière dans l'objectif du développement durable qui intègre les aspects sociaux, bien-être animal et environnement.
 

Les deux fédérations interpellent l’ensemble des employeurs français et allemands pour discuter et trouver ensemble des solutions globales à cette situation dangereuse pour l’avenir de la profession en Europe. Ensemble, elles ont aussi décidé de multiplier leurs liens avec les organisations syndicales des pays de l’Est et du Centre de l’Europe pour aider les salariés de ces pays à défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail et de vie lorsqu’ils viennent travailler en France ou en Allemagne.

 

 

 

Fait à Paris, le 16 novembre 2011
Contacts : Bruno Vannoni, Secrétaire National : 06 80 08 24 79
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