Agroalimentaire - Wild France : le cynisme du groupe Américain ADM n'a pas de limites

En effet, après avoir dépouillé ce site de son activité au profit d'autres, en Allemagne et Pologne notamment, ADM a décidé de fermer son usine du Houlme après avoir pris soin de faire baisser l'effectif à 49 salariés et ainsi éviter un PSE qui aurait pu offrir des conditions de départ plus avantageuses aux salariés.
ADM a également tout mis en œuvre pour empêcher ses salariés de reprendre l'activité sous la forme d'une SCOP. En effet, après avoir annoncé aux pouvoirs publics la cession de l'outil pour l'euro symbolique, le prix est monté à 5 millions d'euros dès lors que le groupe a eu connaissance de ce projet des salariés.
Les salariés ont reçu leur lettre de licenciement le 20 novembre et l'activité s'est arrêtée le 25. ADM a alors déployé un important dispositif de sécurité privée afin d'empêcher l'accès au site des élus CFDT, sans attendre l'avis de l'inspection du travail sur leur éventuel licenciement. Grâce à l'intervention des pouvoirs publics, les élus ont pu réinvestir les locaux du comité d'entreprise, afin de continuer à travailler sur des dossiers CHSCT toujours en cours et étudier les offres d'éventuels repreneurs. Malgré tout, cela se passe sous la surveillance très serrée de la sécurité et dans un contexte d'extrême tension.
La FGA-CFDT dénonce une fois encore vivement le cynisme d'ADM dans cette affaire et exige du groupe américain qu'il laisse travailler sereinement les élus CFDT sur les dossiers toujours en cours.

Fait à Paris, le 1 décembre 2015

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