Bétail et viande : la FGA-CFDT dénonce les inégalités de traitement entre les salariés des coopératives et ceux des industries des viandes du privé

Publié le 04/03/2016

COMMUNIQUE DE PRESSE N°07-2016

La FGA-CFDT s’insurge contre l’attitude des employeurs des coopératives de bétail et viande lors des négociations de branche. En effet, les salariés des coopératives ne sont pas considérés et traités comme les salariés des industries. Et pourtant ils exercent les mêmes métiers.

Salaires qui n’augmentent pas, négociations au rabais... Les employeurs ne veulent pas d’accord, car ils savent qu’en proposant 0,3% puis 0,5% d’augmentation salariale, les organisations syndicales ne signeront pas. Dans les coopératives, un seul accord a été signé en 4 ans alors que pour la convention voisine de l’ICGV, des accords sont trouvés : à titre d’exemple, on trouve un niveau au-dessous du SMIC pour la FNCBV en 2016, contre 18 euros au-dessus pour l’ICGV sur le premier niveau. Pour les agents de maîtrise, l’écart est de 64 euros… Sans compter les temps de pause payés pour les uns et absents pour les autres, la prime d’habillage de 20 euros dans un cas (en cours de mise en place) contre 17 euros dans l’autre… Où est la logique « métiers » ? La FGA-CFDT cherche encore !
Comment un salarié peut-il comprendre cette différence de traitement ?
Par ailleurs, la FGA-CFDT souligne un mutisme de la part de la délégation employeur lors des négociations, prouvant à la fois un manque de respect pour les salariés et pour les organisations syndicales. Pour la FGA-CFDT, la contradiction est remarquable : du silence en guise de dialogue social… Cherchez l’erreur ! Nous assistons en outre à une tendance de ne plus créer de cadre conventionnel sécurisant clair et précis. La FGA-CFDT demande que la FNCBV ne laisse pas certaines entreprises détruire ce qui reste de social dans cette convention.
La FGA-CFDT dénonce également les agissements d’une coopérative majeure adhérente à la FNCBV qui souhaite baisser les primes conventionnelles et geler les salaires. Pour la FGA-CFDT, elle devrait plutôt se concentrer sur l’amélioration des conditions de travail exécrables qu’elle fait subir aux salariés plutôt que de leur enlever le peu qu’elle leur verse en salaire. Pourquoi vouloir sans cesse se démarquer de la concurrence par le prix, en faisant peser tous les efforts sur les salariés, alors que sur un marché mondialisé, on pourra toujours trouver moins cher ? Pourquoi ne pas plutôt se distinguer en répondant plus vite et mieux aux demandes des clients, en anticipant les attentes des consommateurs, en innovant ? Il est possible d'innover et d'être aidé pour cela : 50 millions d'euros d'aides sont prévus par l'Etat pour des investissements d'avenir dans l'abattage découpe et seulement 12 millions d'euros ont été utilisés.
Par ailleurs, cette entreprise n’en est pas à son premier coup d’essai : sans aucune morale, elle instaure un climat de peur, en affichant le spectre du dumping social ; si les salariés n’acceptent pas de baisse sur leur rémunération, alors elle n’aura pas d’autre choix de les licencier. Actuellement, les salariés sont en grève pour dénoncer ces agissements. Cette entreprise est-elle le « laboratoire » d’un projet plus global de destruction des acquis conventionnels, commandé par la FNCBV ? Ou alors est-ce une stratégie plus large de la Coopération agricole en général ? La FGA-CFDT s’inquiète sérieusement pour l’avenir des salariés et lance un appel aux retours vers les fondamentaux de la coopération.

Fait à Paris, le 2 mars 2016

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