Non au « salaire de la peur » pour les salariés de l’agroalimentaire
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°12-2020.
Suite à l’incitation du ministre de l’Economie à verser une prime de 1.000€ aux salariés travaillant dans des secteurs essentiels durant cette période de crise, certains employeurs de l’agroalimentaire ont proposé que cette prime soit versée uniquement aux salariés qui viendraient travailler.
La FGA-CFDT s’indigne de telles attitudes : ceci est inacceptable et très dangereux. En effet, même s’il est tout à fait normal d’être reconnaissant envers tous les salariés de l’agroalimentaire, le versement de cette prime éventuelle doit se faire sans conditions et sans différentiation entre les salariés.
Cette prime ne doit en aucun cas être le « salaire de la peur ».
La FGA-CFDT rappelle que la santé des travailleurs ne s’achète pas. En aucune manière, elle ne peut venir dédouaner les employeurs de remplir leurs obligations en matière de mesures d’hygiène et de sécurité sanitaire.
En outre, dans un secteur d’activité où les salaires sont souvent très bas, n’octroyer cette prime qu’aux travailleurs se rendant au travail, pourrait inciter les salariés à venir même s’ils présentaient des symptômes du Covid-19 et donc mettre, par là-même, en danger leurs collègues.
La reconnaissance ne passe pas que par des aspects financiers, mais aussi par des conditions de travail décentes et pouvoir aller travailler en toute sécurité. La reconnaissance envers les salariés de l’agroalimentaire, mais aussi de tous les autres secteurs dont l’activité est essentielle durant cette crise, ne doit pas être ponctuelle.
Fait à Paris, le 26 mars 2020
Contacts :
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12 - Non au « salaire de la peur » pour les salariés de l’agroalimentaire
