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Nestlé : la FGA- CFDT dénonce la casse sociale à bas prix et sans trop de bruit, dans une entreprise prospère

Publié le 01/02/2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°05-2018

400 suppressions de postes rien qu’en France : c’est ce qui a été annoncé en comité de Groupe, le 25 janvier dernier, suite aux désengagements industriels du groupe suisse Nestlé en France.
Entre 2012 et 2016, la diminution nette des emplois atteindra ainsi, bientôt, un quart des effectifs : plus de 4.000 CDI sur 16.770 initialement… Bel exemple de casse sociale pour une entreprise au surplus prospère et profitable.

Et pourtant ! En Europe, le marché français reste, de loin, le plus gros contributeur aux résultats du Groupe. Mais des pays tels que l’Ukraine ou le Portugal, vers lesquels une partie significative des services supports sont transférés, se prêtent bien mieux aux restrictions salariales, et la Suisse est aussi choisie pour la facilité des procédures en cas de fin d’activité́.
A ce projet, désigné par l’appellation « Nestlé Business Excellence », s’ajoute le regroupement en un même lieu des 5 sièges sociaux d’Ile-de-France. Sous couvert de vouloir créer « le 1er pôle français d’expertise agroalimentaire », Nestlé a choisi de transférer à Issy-les-Moulineaux les « survivants » d’un précédent regroupement… avec l’espoir, sans doute, d’une « évaporation naturelle » de quelques centaines de personnes qui rencontreraient trop de difficultés individuelles pour suivre ce déménagement ! Ainsi, par exemple, les salariés de la division « alimentation animale » (Purina) qui, il y a à peine 3 ans, avaient été transférés de Rueil-Malmaison à Noisiel, devront, dans 2 ans, réorganiser une nouvelle fois leur vie à Issy-les-Moulineaux : après un taux d’évaporation de plus de 35% en 2014, que restera-t-il donc en 2020 ?
Les enjeux économiques et sociaux sont considérables, face auxquels la direction de Nestlé en France affiche sa volonté de passer par un accord de groupe plutôt que par des PSE, cherchant ainsi à en éviter les contraintes réglementaires. La FGA-CFDT dénonce la casse sociale à bas prix… et sans trop de bruit si possible.

Fait à Paris, le 1er février 2018

Contacts :

Christophe KAUFFMANN, Secrétaire du comité de groupe Nestlé Entreprises SAS : 06.60.35.62.32
Soraya DUBOC, Secrétaire fédérale : 06.75.59.28.68
Presse : 06.89.04.25.27

FGA-CFDT : 47- 49 avenue Simon Bolivar 75950 Paris Cedex 19 / Tél. : 01 56 41 50 50 – Fax : 01 56 41 50 30 – e-mail : fga@cfdt.fr