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Chambre d’Agriculture de Bretagne : un projet politique visant à réduire le nombre de salariés

Publié le 07/10/2019

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°26-2019.

Dans le cadre d’un contexte budgétaire tendu, les dirigeants des Chambres d’Agriculture de Bretagne viennent de présenter aux représentants du personnel leur projet politique pour la mandature.

Ce projet met en lumière les activités à arrêter et transférer et, dans une moindre mesure, définit celles à développer et à optimiser. Il s’accompagne également d’une volonté de remise en cause des conditions de travail et d’emploi actuelles (remboursements des frais engagés par les salariés, mutuelles, organisation territoriale et du temps de travail…). Aucun chiffre n’est encore annoncé officiellement, néanmoins à la lecture du dit « projet », les salarié.es craignent une perte de plus de cent emplois sur 620.
Certes, depuis la restructuration qui était censée anticiper les diminutions des aides financières, les Chambres d’Agriculture de Bretagne connaissent des difficultés financières.
Elles ont notamment enregistré, en 2019, un déficit d’1,9 million d’euros pour un budget additionné de 89 millions d’euros. A ce résultat, s’ajoute la crainte d’une nouvelle baisse éventuelle de la TATFNB qui pourrait priver la Chambre d’Agriculture d’une partie de ces recettes MAIS :

  • aucune explication ni analyse sur l’origine du déficit alors que le budget consolidé des 5 chambres clôturait en positif avant le transfert de toutes les activités à la Chambre régionale en 2016 ;
  • les effets attendus suite aux décisions déjà mises en œuvre – et notamment la fermeture de 3 stations expérimentales – ne commenceront à porter leurs fruits qu’à partir de 2020.

Pour la FGA-CFDT, il est indispensable d’avoir une expertise sur la stratégie de la Chambre régionale et les comptes de toutes les Chambres de la région (Chambre régionale et Chambres départementales) avant d’engager des coupes drastiques dans les emplois et les services.
Alors que les représentants du personnel des Chambres d’Agriculture n’ont pas le droit de faire appel à un expert, la FGA-CFDT lance un appel aux pouvoirs publics et au ministère de tutelle pour qu’ils interviennent et permettent cette expertise. Il faut faire toute la transparence sur la situation économique, le fonctionnement de la Chambre et les conséquences sociales et économiques du plan stratégique.
Les dirigeants ne sont que dans une simple politique de chiffres. Alors que ces derniers se plaignent en permanence d’agribashing, comment une transition agro écologique pourra-t-elle se faire sans ses salariés et sans un service renforcé qui devrait avoir pour tâche prioritaire l’aide à la transition ?
La FGA-CFDT est convaincue que des alternatives aux suppressions d’emploi existent et, dans le cas où l’analyse partagée basée sur une expertise indépendante démontrerait leur nécessité, exige des conditions de départ des salariés dignes et permettant leur évolution professionnelle.
La FGA-CFDT demande également un partage des évolutions futures tant des missions que des conditions d’emploi qui permettent à la Chambre régionale d’Agriculture de conserver sa principale richesse : des salariés compétents et motivés.
Pour l’avenir des salariés et de l’entreprise, la FGA-CFDT s’opposera à la diminution du nombre et des conditions d’emploi.

Fait à Paris, le 25 septembre 2019

 Contacts :

Annabel FOURY, Secrétaire nationale : 06.88.31.69.30
Presse : 06.89.04.25.27

 FGA-CFDT : 47- 49 avenue Simon Bolivar 75950 Paris Cedex 19 – Tél. : 01 56 41 50 50 – Fax : 01 56 41 50 30 – e-mail : fga@cfdt.fr