Christelle, 47 ans, conductrice de ligne dans une biscuiterie industrielle : ‘‘ S’investir pour soi et pour les autres : un engagement indispensable ! ’’

Publié le 01/03/2022

A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), portrait d'une militante CFDT Agri-Agro... essentielle !

Christelle et son métier

Je travaille en station debout devant 2 à 3 lignes de production de gâteaux à pâte molle. Je vérifie la date, les codes d’identification, le packaging et le poids afin qu’ils soient conformes au cahier des charges. Je vérifie aussi le travail de mes collègues qui sont, eux aussi, sur les lignes de production ; je suis comme une cheffe d’équipe pour 15 à 20 personnes, selon les jours, dans une entreprise qui compte 140 salariés.

Christelle et la CFDT

Mon adhésion est très récente. Une partie des salariés a décidé de faire grève en mai 2021. Les raisons de ce mouvement étaient multiples mais importantes pour notre avenir au travail : un blocage des salaires, un rythme de travail trop soutenu, il faut faire toujours plus, un manque de personnel dans le secteur de la maintenance des machines… Les constats étaient faits par beaucoup de salariés, surtout les femmes qui en avaient marre de cette situation.

Les élus CSE sans étiquette syndicale n’ont pas voulu faire la grève. Je me suis portée volontaire pour aller rencontrer le patron et discuter avec lui de ces conditions de travail qui devenaient inacceptables alors que nous devenions des salariées.

J’ai adhéré à la FGA-CFDT au début du mouvement dans l’entreprise.

L’équipe FGA-CFDT de mon département m’a bien accompagnée pour connaître les droits des salariés et les actions à mener.

Je ne m’étais pas encore posé la question d’une adhésion à un syndicat, ni à un collectif d’ailleurs. Je suis plus que satisfaite et fière d’adhérer à la CFDT.

Nous avons obtenu 2,2 % d’augmentation pour les salariés.

Le directeur a été contraint de mettre en place un audit sur les risques psychosociaux pris en charge par la médecine du travail.

J’ai intégré le comité de pilotage (nous sommes 10 salariés dont 7 femmes). Les femmes se sont mobilisées plus que les hommes car avoir des salaires corrects et décents c’est ESSENTIEL pour elles.

Le comité de pilotage est présidé par une psychologue qui a réalisé un questionnaire auprès des salariés.

Elle m’a demandé de relancer mes collègues car, dans un premier temps, les salariés ne répondaient pas. Je suis allée à leur rencontre et maintenant 76 % des salariés ont répondu à l’enquête.

Nous sommes très satisfaits de cette relation de confiance entre nous.

Christelle et le 8 mars

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, ce sera pour moi une journée représentant plus que jamais le collectif et la puissance du collectif. C’est le message que je voudrais faire passer aux femmes.

A titre personnel, depuis mai dernier, j’ai réussi à faire adhérer 17 collègues salariées. Comme moi, elles savent que c’est en échangeant sur nos conditions de travail, en nous formant et nous informant que nous pourrons avancer afin d’avoir de meilleures conditions de travail.