Rose-Marie, 40 ans, magasinier (sic !) dans une coopérative laitière : ‘‘Derrière les produits laitiers que vous consommez, il y a des femmes et des hommes ESSENTIELS…’’

Publié le 03/03/2022

A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), portrait d'une militante CFDT Agri-Agro... essentielle !

Rose-Marie et son métier

Mon métier n’a pas de féminin : je suis magasinier. Je travaille en Bretagne, salariée d’une coopérative laitière depuis 14 ans maintenant, avant je travaillais en grande surface. Je prépare les commandes, les chargements de camions avec un côté « activité physique » et un autre « gestion informatique des préparations et envois ». Mon entreprise est une coopérative : je suis donc, comme tous mes collègues, affiliées à la MSA. Notre entreprise produit toute l’année 24H/24H et 365 jours. A des rythmes différents mais nous travaillons de la matière première périssables donc chaque jour nous produisons des denrées qui sont expédiées pour être consommées. Nous sommes 715 salariés avec 37 % de femmes. Notre entreprise est dans le profil moyen des entreprises de la branche coopérative laitière.

Rose-Marie et la CFDT

Je suis élue CSE, SSCT et déléguée syndicale. Je suis secrétaire du CE. Je me suis investie dans un mandat aux Prud’hommes car j’aime que les règles soient respectées dans le milieu professionnel et qu’elles soient améliorées. Je suis aussi investie dans le syndicat départemental membre du bureau. Mon engagement CFDT est fort, affiché et reconnu par mes collègues et par mes employeurs.

Un livret d’accueil est donné systématiquement aux nouveaux salariés, avec les spécificités de la couverture MSA et les aides dont peuvent bénéficier les salariés en fonction des événements de leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Nous sommes en lien avec les élus MSA qui peuvent aussi intervenir si besoin.

Nous avons reçu une prime au 1er confinement, nous sommes des salariés essentiels et reconnus essentiels. Notre entreprise est l’employeur le plus important du bassin d’emplois du secteur géographique. Une politique d’accueil des salariés peu qualifiés et une promotion interne permet de fidéliser les salariés, tout cela dans l’intérêt de l’entreprise et des salariés.

Je peux dire avec fierté que la CFDT y est pour quelque chose.

Rose-Marie et le 8 mars

Le 8 mars sera l'occasion de rappeler le lien étroit entre une nécessaire égalité hommes/femmes et le travail effectué dans ce sens au niveau syndical.

Nous avons travaillé au niveau du CSE sur l’égalité professionnelle pour qu’à poste égal, le salaire soit équivalent. Nous ne rencontrons donc pas de difficultés dans ce secteur. Cependant, nous avons constaté que les femmes sont plus nombreuses dans deux secteurs de l’entreprise : la fromagerie et les laboratoires. Le secteur de la fromagerie est un secteur de fabrication qui est accessible aux salariés qui n’ont pas un niveau de diplôme élevé. Les compétences sont acquises sur le terrain. En revanche, le secteur du laboratoire est celui qui réalise les analyses biologiques. C’est un secteur qui demande de la technicité avant l’entrée dans l’entreprise, le niveau de recrutement est un BTS ou un DUT.
Meme si notre entreprise fabrique des produits laitiers, nous n’avons pas de problèmes (comme certaines entreprises) avec les clients qui demandent un traitement particulier aux produits. Certains clients des entreprises du secteur produits laitiers demandent une surveillance à toutes les étapes de fabrication par un religieux et exigent l’absence de femmes tout au long de la production. Dans notre secteur, on appelle ce processus la caherout. Les produits laitiers qui suivent ce processus sont payés beaucoup plus cher à la production, certaines entreprises pourraient accepter ces exigences pour des benefices plus importants. Dans notre entreprise aucun interdit de ce genre, les femmes ne rencontrent pas de problèmes, à aucun poste.

Quand un salarié demande à travailler à temps partiel pour raison personnelle, souvent ce sont des femmes qui, devenues mères de famille, veulent être davantage auprès de leurs enfants. Les salariés ne changent pas de service mais des horaires dits "de jour" sont proposés, avec un travail soit du matin soit de l’après-midi, en alternance, pour satisfaire toutes les demandes et continuer le travail avec les autres équipes qui font les 3/8.

Nous sommes présents chaque jour aux cotés de nos collègues pour les accompagner dans leur vie professionnelle.