Danone : le critère de la marge opérationnelle ne doit pas être le seul indicateur de la bonne marche d’une entreprise !

La FGA-CFDT rappelle que si cette marge est à la baisse et qu’elle est plus faible que celle de ses concurrents cotés en bourse, elle reste cependant très confortable par comparaison avec l’ensemble des entreprises de l’agroalimentaire. (Notons qu’un comparatif sur les cinq dernières années entre Danone et ses principaux concurrents sur les indicateurs tels que le bénéfice par action, la croissance des ventes et la marge opérationnelle courante, démontre que le Groupe Danone reste compétitif, comparé à Nestlé ou Unilever.)

N’oublions pas non plus que Danone est plus impacté par la crise Covid que ses concurrents, essentiellement sur le secteur de l’eau. S’ajoute, à cela, la baisse des natalités en Chine qui a des conséquences sur le marché de la nutrition infantile.

De ce fait, la FGA-CFDT considère que ces résultats ne justifient en aucun cas la fronde des nouveaux actionnaires contre l’actuelle gouvernance. Leur motivation étant exclusivement de faire du profit, ce serait en totale contradiction avec le statut d’entreprise à mission récemment adopté par Danone et salué par la FGA-CFDT, qui consiste à produire des résultats sociaux et environnementaux à ses actionnaires.

Pour la FGA-CFDT, le succès de ces nouveaux actionnaires remettrait en question une politique sociale et environnementale menée depuis 50 par les gouvernances successives du groupe. Ce modèle est une référence depuis longtemps pour le dialogue social (national et international) dans de nombreuses entreprises : un changement de cap serait un très mauvais signal pour l’écologie et l’ensemble des salariés.

Par ailleurs, si le premier trimestre s’avère difficile, le groupe assure le retour d’une croissance rentable à l’issue du second semestre en s’appuyant sur des éléments concrets :

• depuis 5 ans, Danone a accéléré sur l’innovation des produits de son portefeuille de 15% à 35% ;
• l’optimisation de la valeur tout au long de la chaîne de distribution et la mise en place des plans de transformation ont commencé à générer des économies ;
• le maintien dans l’emploi par la formation des salariés sur la digitalisation.

La FGA-CFDT demande que les économies réalisées soient principalement destinées à investir derrière ces marques, à la formation des salariés et la préservation de l’emploi. Elle demande à ce titre qu’un traçage précis des dépenses soit fourni aux représentants des salariés.

Rappelons, pour conclure, que la gouvernance actuelle est soutenue par les 100.000 salariés actionnaires de Danone ainsi que par l’UITA (Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du catering, du tabac et des branches connexes) qui ont fait part aux membres du conseil d’administration de Danone de leur opposition au démantèlement de ce modèle : « Le changement de gouvernance porterait intrinsèquement préjudice aux intérêts individuels et collectifs de leurs membres, ainsi qu’à ceux de leur famille et communauté » (cf. lettre ouverte de l’UITA, en annexe du présent communiqué).

Pièce jointe : courrier UITA - « Lettre ouverte au conseil d'administration de Danone »

Fait à Paris, le 24 février 2021

Contacts :

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Bruno LARGILLIERE, Coordonnateur CFDT National Danone : 06.27.40.37.50
Presse : 06.89.04.25.27

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